Données en masse, effet « phablette » et application santé au programme cette semaine. Une actualité high-tech décryptée depuis Shanghai par Renaud Edouard-Baraud, PDG de l’antenne asiatique de l’Atelier BNP Paribas.
L’information : L’internet asiatique, paradis du big data ?
Le big data, concept en vogue, consiste à analyser des masses énormes de données pour en tirer des tendances, des connaissances sur ses consommateurs, ses salariés, ses produits… En Asie, les géants de l’internet, avec leur galaxie de filiales, leur boulimie d’acquisitions et leurs myriades de services, sont potentiellement à même de constituer d’efficaces bases de données, croisant conversations numériques et données d’achat.
C’est ce pourrait faire le portail d’information sur l’automobile Bitauto dont nous avions déjà parlé ici . Il stocke les conversations, et donc les souhaits d’achat, des internautes. S’il finit par proposer des produits financiers comme il l’a annoncé, il pourra faire des analyses de tendances sur les conversations et les achats. Même chose pour le portail d’information sur l’immobilier Soufun . Deuxième e-commerçant de l’ex- Empire du milieu, il amasse déjà des informations sur le parcours client sur son site, leurs requêtes, leurs historiques d’achats. En se lançant dans le crédit à la consommation, comme il en a le projet, il pourra aussi collecter des données transactionnelles plus poussées. Suning, le Darty chinois, est aussi un « e-tailer » puissant : données en boutiques, données sur le web, et bientôt données bancaires, via sa licence nouvellement accordée.
La crème de la crème dans le domaine sera évidemment Tencent et Alibaba. Le premier parce qu’il possède les sites e-commerce dans un nombre incroyable de secteurs (voyage, électronique…), ainsi que des données de conversation via son Weibo (le Twitter local) et WeChat (Whatsapp plus avancé) et son outil de paiement Tenpay.
Avec Alibaba, on va encore plus loin puisqu’il possède des données sur les vendeurs et les consommateurs (via Taobao et Tmall), des données via son assurance commune avec Tencent, et ses donnés transactionnelles via les prêts accordés aux vendeurs sur Taobao et les paiements effectués via Alipay. Sans oublier qu’il pourra maintenant aller piocher dans les données d’usage d’Autonavi, le Google Map local qu’il vient de finir d’acquérir. Voire même dans les données conversationnelles de Sina Weibo, dont il possède 20%. Bref, si vous voulez faire du Big Data, regardez ce qu’il se passe en Chine.
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Par Renaud Edouard-Baraud, édité par Clémence Dunand
Source : leseschos.fr